Wednesday, March 21, 2007

D'Alexandra Bougé (extrait de T-B 11)

LA RUE

Quand les loups hurlent à la mort après des génocides, sur les tombes des morts de mon pays, les jours de jeune musulmans les jeunes hurlent à la faim, les chrétiens et
les noirs et les jaunes, là-bas en pleine croissance, sous le ciel bleu îmbîcsit de la poudre de canon des racismes, le temps du jeune, les jeunes des rues vont meurfler cet été, dans les maisons ils sont flippés et des mots emportés par le vent mauvais vient les incriminer, les autres viennent à nous pour nous éliminer, comme de vrais petits soldats au solde du pouvoir, leurs yeux sont pétillants et surfent sur les courants jusque dans la terre, les yeux se bouchent, la femme vient vers nous et dit : une fois terminé nous allons nous laver, le soleil, les plantes, la fille qui se peigne, à la mère brune qui regarde son mari se laver, qui prend soin de lui, aux émeraudes qui tombent de sa bouche, à la mort, elle ne vit que très peu, le temps de respirer, d'observer avec attention, d'accompagner à la cuisine, aux toilettes, de voir à travers le trou de la serrure ses cheveux sur le parquet, sur les façades des maisons détrempées ;

- îmbîcsit : en roumain se prononce « imebiquessite » : encrassé

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